Chemins, c'est le dernier roman de Michèle LESBRE et comme vous connaissez mon attachement à cette écrivaine, vous ne serez pas étonné-e-s de me voir satisfaite de cette lecture même si...
"J'ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l'appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l'ai jamais vu. Ma mère me demande de l'appeler papa. C'est mon père. C'est là que tout commence."
C'est là que tout commence et pourtant, la narratrice attendra d'avoir 50 ans de plus pour remonter le fil des souvenirs, retourner sur les traces de son enfance, de ces moments de complicité avec sa mère, son père...
La narratrice se saisit d'une image insolite, celle d'un homme lisant "Scènes de la vie de bohème" de Henry MURGER, ce livre que lisait son père...
Cette femme est en errance, elle déambule au gré de la résurgence des souvenirs et des rencontres aléatoires qui se présentent à elle.
Dans ce roman, la Loire occupe une place très importante, la nature également. Ces éléments renforcent encore la solitude de la narratrice et sa capacité à se ressourcer dans cet univers.
Le titre est au pluriel et c'est bien tout un panel de chemins que nous offre Michèle LESBRE avec son tout dernier roman. Il n'y a pas une vérité mais tout un champ de possibles que les lecteurs peuvent explorer au gré de leurs envies. Rien n'est jamais défini, tout laisse à penser que...
Ce n'est pas le meilleur des romans de Michèle LESBRE mais cette quête du père, des origines... a su capter mon attention.
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