Traduit de l'italien par Dominique VITTOZ
Vous aimez les épopées romanesques ?
Vous aimez le monde artistique de la peinture ?
Vous aimez la période de la Renaissance ?
Ce livre est pour vous.
Nous sommes à Venise à la fin du XVIème siècle. Le Tintoret, illustre peintre italien, vit ses derniers jours. Il s'adresse au Seigneur et tout au long de ses 15 jours de fièvre, il remonte le fil de sa vie, tant familiale qu'artistique.
Il y a son enfance auprès d'un père tinturier qui lui donne le goût des couleurs et qu'il transmettra à sa propre descendance :
Quand mes enfants étaient petits, je les laissais venir voir l'orage avec moi, perchés sur les toits comme des pigeons. Dans ces moments, le ciel prenait des teintes phénoménales, des verts, des bleus et des violets que seule la fantaisie divine pouvait concevoir. Nous ne redoutions pas la foudre, notre seule crainte était d'échouer à reproduire ces couleurs sur la toile, de les oublier.
P. 210
Il y a son 1er amour avec Cornelia, cette Allemande, qui donnera naissance à une enfant illégitime, Marietta, dont il assurera la garde et qu'il chérira tout au long de son existence.
Il y a son rapport à l'art et aux grands de ce monde.
Je ne crois pas qu'un grand artiste puisse vivre dans le giron d'un roi. Je ne suis pas un cheval de parade comme le comte Titien. Je suis un cheval sauvage qui ne supporte pas la selle.
P. 233
Il y a ses blessures aussi. D'un caractère bien trempé, il a parfois entretenu avec les autres des relations compliquées, parfois houleuses.
Les rapports humains sont le contraire de l'arithmétique : la somme des facteurs ne donne jamais le même résultat.
P. 365
Avec ce très beau, je voudrais saluer la qualité de la plume de Melania G. MAZZUCCO. Fluide, simple, la qualité de son écriture est mise à la disposition d'un parcours haut en couleur, celui de Tintoret.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman historique particulèrement fouillé et j'avoue que je m'étais habituée à ces personnages, leur environnement (j'entends encore le clapotis de l'eau, je sens l'humidité ambiante, je vois la misère des Vénitiens...), leurs aventures et mésaventures dans un monde artistique où la concurrence était rude.
Je vous le conseille !
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