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Articles avec #marsaufeminin catégorie

2022-03-08T21:23:20+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Gisèle HALIMI

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Gisèle HALIMI

L'opération #marsaufeminin est l'opportunité de revenir sur des lectures qui m'ont profondément touchée ces derniers mois, à l'image de "La cause des femmes" de Gisèle HALIMI, 2 000ème post sur le blog. 

Nous sommes en avril 1971, Gisèle HALIMI signe le Manifeste des 343, rédigé par Simone DE BEAUVOIR et publié dans Le Nouvel Observateur. 343 femmes publiques déclarent avoir avorté. Elles s'exposent, à l'époque, à des poursuites pénales, voire à des peines d'emprisonnement. 

Le Manifeste est une première étape, une façon d'engager le combat en faveur de l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).

Quelques mois après, Gisèle HALIMI, avocate à la Cour d'Appel de Paris, et Simone DE BEAUVOIR, créent le mouvement "Choisir la cause des femmes", un mouvement féministe qui va organiser les manifestations.

Il faudra toutefois attendre le procès de Marie-Claire CHEVALIER en 1972, décédée tout récemment, le 23 janvier 2022, pour que l'opinion publique adhère à la cause.

Dès lors, les revendications s'amplifient jusqu'à l'adoption, quatre ans plus tard, de la loi Veil, dépénalisant l'avortement en France.

Bien sûr, la vie de Gisèle HALIMI ne saurait être réduite à ce seul combat. Gisèle HALIMI, c'est déjà un parcours de femme, une jeune fille dont la culture familiale la prédisposait à un mariage arrangé et une vie de femme au foyer, et puis c'est un combat de femme menée à mains nues contre une société patriarcale dans laquelle la condition féminine tarde à s'émanciper.

Publier ce post le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, avouez que ça a du sens, non ?

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace et ses #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉

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2022-03-07T21:40:30+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHABIN

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHABIN

L'opération #marsaufeminin est l'occasion de mettre des écrivaines sous les projecteurs.

Là, petit pas de côté en faveur d'une traductrice, Marie CHABIN, cette femme de l'ombre notamment de Jodi PICOULT. 

Vous avez peut-être déjà entendu parler de l'autrice pour "Mille petits riens" ou encore "Le Livre des deux chemins", un coup de coeur. L'écrivaine est américaine, elle écrit dans sa langue maternelle. Toutefois, pour nous permettre à nous, français, d'accéder à son récit, un intermédiaire a travaillé à la réécriture du livre, un véritable métier dont le travail est de proposer une nouvelle création qui intègre les codes et autres références culturelles mais aussi les formes grammaticales et la syntaxe de la langue cible.

Trop souvent dans l'ombre, le métier de traducteur est pourtant essentiel pour permettre aux livres de circuler à travers le mode, d'être en quelque sorte adapté à la lecture de chacun.

Marie CHABIN fait ainsi partie de ces professionnels méconnus dont le talent est pourtant à saluer.

Bravo pour la qualité de la prose, la musicalité des mots, la puissance et la sensibilité du propos.

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace et ses #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉

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2022-03-06T11:15:17+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Clara DUPONT-MONOD

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Clara DUPONT-MONOD

L’opération #marsaufeminin est l’occasion de mettre en lumière des écrivaines et de revenir sur des lectures qui ont beaucoup compté ces derniers mois pour moi.

Aujourd'hui, place à Clara DUPONT-MONOD, l'occasion d'un petit clin d'oeil au Book club.

Sa plume, je l'ai découverte avec "Le Roi disait que j'étais diable", un roman consacré à Aliénor d'Aquitaine, un formidable portrait de femme comme je les aime.

Aliénor est la petite-fille d’un poète. Elle règne sur l’Aquitaine. C’est de la tour de son château surplombant Bordeaux qu’elle voit arriver une caravane de 500 cavaliers. Elle accompagne Henri, le Roi de France, venu demander sa main. Henri n’était pas promis au trône, mais un accident de cheval de son frère aîné, Philippe, est venu modifier la trajectoire. Henri n’a rien d’un conquérant. C’est un jeune garçon un peu timide qui va très vite agacer Aliénor d’Aquitaine, elle qui incarne l’autorité, monte à cheval, vit les cheveux au vent et s’habille de robes colorées. Le mariage va être célébré, pour le meilleur comme pour le pire.http://tlivrestarts.over-blog.com/2022/01/la-revolte-de-clara-dupont-monod.html

J'ai poursuivi avec "La révolte", la poursuite de ma découverte de la vie de la reine de France, puis reine d'Angleterre, mais là, à travers les yeux de l'un de ses fils, Richard Coeur de Lion, dont les gisants reposent à l'Abbaye de Fontevraud.

Richard Coeur de Lion, Geoffroy et Henri voient leur mère arriver. Ils se figent. L'heure est grave. Aliénor d'Aquitaine donne l'ordre à ses fils de renverser leur père, son mari, le roi d'Angleterre, Henri DE PLANTAGENET. Dès lors, les enfants deviennent les "jouets" de deux personnalités bien trempées, de celles qui vont à la conquête du monde.

Plus récemment, c'est avec son dernier roman, "S'adapter", lauréat du Prix Goncourt des Lycéens, du Prix Femina et du Prix Landerneau. Autre histoire, là, celle inspirée de son expérience personnelle...

Prêtant sa voix à des pierres cévenoles, l'occasion de personnifier Dame Nature qui occupe là une très grande place, Clara DUPONT-MONOD nous livre l'histoire d'une famille qui, après l'aîné et la cadette, voit naître un enfant différent, un enfant condamné à rester allongé et dont l'espérance de vie est comptée. Dans un cocon familial protégé, sous le regard attendri d'un grand frère attentionné et à distance d'une grande soeur révoltée, il se laisse porter. 

Trois romans, et bien d'autres encore... vous en avez à me conseiller ?

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace et ses #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉

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2022-03-05T23:26:36+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Isabelle SORENTE

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Isabelle SORENTE

L’opération #marsaufeminin est l’occasion de saluer le talent d’écrivaines et de revenir sur des lectures qui ont beaucoup compté ces derniers mois pour moi.

Place aujourd’hui à Isabelle SORENTE et son roman « La femme et l’oiseau » chez Lattès.

Thomas a 91 ans. Il vit dans les Vosges dont le quotidien s’organise autour de sa randonnée matinale, là haut dans la colline, son rendez-vous avec les oiseaux. Il leur parlerait, depuis son retour du camp de Tambov en Russie où il a été emprisonné pendant 2 ans après avoir été enrôlé de force dans l’armée allemande. Il était là bas avec son frère, Alex, lui n’en reviendra pas. Le vieil homme est hanté par ces fantômes et lutte contre ses démons par des voies mystérieuses. Mona lui fait ses courses, entretient la maison et lui prépare les repas. C’est alors qu’il reçoit un appel téléphonique de sa petite nièce, Elisabeth, Directrice d’une société cinématographique. Elle lui demande de l’accueillir avec sa fille, Vina, qui a agressé un jeune homme et qui est exclu de son établissement scolaire. Là commence une toute nouvelle histoire…

Je suis sortie de cette lecture totalement fascinée. 

Je suis littéralement tombée sous le charme de l’écriture envoûtante de l’autrice, puissante, un brin mystique. Isabelle SORENTE plante lentement le décor et brosse minutieusement les portraits de ses trois personnages. Il y a l’effet de rupture bien sûr avec l’événement qui touche directement Vina mais qui va rayonner et venir fragiliser les châteaux de cartes de chacun. Les passés sont douloureux, les secrets lourds à porter.

Il y est question de nature, de transmission, de mémoire, de gestation pour autrui, de complicité, d’apprentissage de la vie…

Ce roman, lumineux, est captivant ! Il est lauréat du Prix de la Feuille d'Or 2021 décerné par France Bleu, France 3 et L’Est Républicain. Souvenez-vous, l'année dernière, le lauréat était "Ce qu'il faut de nuit" de Laurent PETITMANGIN chez La Manufacture du livre. Souhaitons que le roman de Isabelle SORENTE vive le même succès !

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace et ses #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉

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2022-03-04T22:19:19+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHARREL

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHARREL

Grâce à l’opération #marsaufeminin, j’ai le plaisir d’honorer la plume éblouissante d’une jeune écrivaine découverte en 2021. Elle n’était pas à son coup d’essai, j’étais pourtant passée à côté jusque-là. « Les danseurs de l’aube » de Marie CHARREL publiés aux éditions de L’Observatoire furent pour moi une révélation, un immense coup de ❤️

Tout commence dans le chaos. Le quartier de Schanzenviertel de Hambourg en Allemagne connaît une nouvelle vague de rébellion, cette fois orientée contre le G20. Le théâtre Rote Flora est squatté, fief d'une communauté anarchiste de longue date. Chaos toujours, les événements se passent en Hongrie. Les Roms sont expulsés, ils doivent libérer les logements qu’ils habitent pour les laisser à d’autres. Iva fait partie de ces populations mises de force sur les route. Elle arrive à Hambourg, tout comme trois amis, trois garçons, trois berlinois, tout juste bacheliers. Lukus, Nazir et Carl vont commencer des études universitaires d’informatique. Ils s’offrent une escapade estivale à Hambourg. Pendant que Nazir et Carl fréquentent les clubs de strip-tease, Lukus, lui, le jeune homme efféminé, part sur les traces d’un danseur de flamenco, juif et travesti, Sylvin RUBINSTEIN qui est décédé en 2011. Cet artiste, c’est sa professeure de danse classique qui l’a mis sur la voie. Il n’avait alors que 12 ans. Il deviendra son icône. C’est dans cette ville allemande, en juillet 2017, que Iva et Lukus vont se croiser. Leur photographie d’un couple sorti mystérieusement des brumes de la ville incendiée sera diffusée à travers le monde entier. Elle marque le début d’une épopée éminemment romanesque.

Ce roman, c’est un jubilé de tout ce que j’aime, la grande Histoire, l’art, ici le flamenco.

La lecture est jubilatoire. Dans une plume haute en couleurs et en intensité, "Les danseurs de l'aube" deviennent des personnages héroïques. Entre passé et présent, réalité et fiction, mon coeur s'est laissé porter par la fougue d'êtres hors du commun, des hommes et des femmes, indignés, qui, de gré ou de force, choisissent la voie de la liberté, à la vie, à la mort. Marie CHARREL restitue tout en beauté d'innombrables recherches réalisées pour être au plus près de l'actualité comme de l'Histoire. Elle nous livre un roman d'une richesse éblouissante.

Peut-être aviez vous lu ses livres antérieurs… j’aimerais bien avec votre avis 😉

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace et ses #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉 

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2022-03-03T17:58:10+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Constance RIVIÈRE

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Constance RIVIÈRE

L’opération #marsaufeminin est l’opportunité de mettre en lumière des écrivaines talentueuses. Place aujourd’hui à Constance RIVIÈRE.

Il y a eu un premier roman, « Une fille sans histoire », glaçant et tout à fait fascinant, l’occasion d’un petit clin d’œil aux 68 Premières fois.

Mars au féminin, tapis rouge pour Constance RIVIÈRE

Tout commence avec une scène de tribunal, le jugement est sur le point de tomber. Adèle est prisonnière de son corps qui ne réussit pas à expulser le mot qui ferait toute la différence, celui qui lui offrirait la voie de la résilience, à elle et aux personnes qu'elle a trompées, abusées, manipulées. Les premiers faits remontent au 13 novembre 2015, le jour des attentats du Bataclan à Paris. Adèle habite au-dessus de la salle de spectacles. Adèle dort le jour, vit la nuit. Du bord de sa fenêtre, elle observe les hommes, les femmes, ceux qui sont à l'extérieur. Elle s'imagine une vie à travers eux. Alors, quand elle allume son poste de télévision pour comprendre le pourquoi des voitures de police, d'ambulances au bas de chez elle, qu'elle découvre le portrait d'une femme brandissant une photo de son fils, disparu, Matteo, le jeune homme qu'Adèle connaît, elle sort de chez elle et se rend à l'Ecole militaire, là où des équipes s'affairent à accueillir les proches des victimes dans l'attente de nouvelles. C'est à cet endroit qu'Adèle commence à semer les premières graines de ce qui sera bien plus qu'une affaire d'usurpation d'identité !

J'ai été littéralement happée par le personnage d'Adèle, subjuguée par une construction qui, dès la naissance, tournait autour du sujet de l'identité. Et puis, avec l'âge, les conséquences des traumatismes n'ont fait que s'accentuer jusqu'à autoriser une jeune femme à se mettre dans la peau d'une autre pour EXISTER. Ce roman choral est tellement éclairant sur un sujet jamais traité je crois en littérature.

Et puis, il y a eu un second roman, « La maison des solitudes », un autre tour de force.

Mars au féminin, tapis rouge pour Constance RIVIÈRE

Elisabeth, la narratrice, est la fille de Anne, comédienne, en rupture avec ses parents. Sa grand-mère maternelle est accueillie à l’hôpital dans un état critique, son mari est décédé 9 mois plus tôt. En plein confinement, Elisabeth réussit à rester en salle d’attente. En 1995, les grands-parents s’étaient installés dans une maison familiale. C’est là qu’Elisabeth a passé de nombreuses vacances. Des souvenirs, elle en a plein la tête, y compris ses tentatives d’en découdre avec des secrets trop bien gardés.
 

L’écrivaine creuse le sillon de l’exploration des traumatismes psychologiques. Si je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sans déflorer l’histoire, je peux toutefois évoquer le fait que Constance RIVIÈRE prenne, une nouvelle fois, appui sur un fait de société pour s’élancer. Hier les attentats du Bataclan, aujourd’hui le confinement lié au Covid avec les drames humains générés chez les proches dans l’incapacité de se porter au chevet des malades hospitalisés. C’est un peu comme si chacun avait besoin d’un événement, un uppercut, pour ouvrir les vannes et libérer la pression qui l’assaille.

Les deux romans, publiés aux Éditions Stock, sont écrits par une plume ciselée où chaque mot est savamment pesé, une prouesse littéraire.

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace, #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉 

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2022-03-02T18:07:18+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Anne BEREST

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Anne BEREST

Il y a des plumes d’une sensibilité incroyable, à l’image de celle de Anne BEREST.

Vous vous souvenez peut-être de « La carte postale », un coup de ❤️
 

 

Tout commence au petit matin. La neige a tombé dans la nuit. La mère de Anne BEREST, Lélia, va, en chaussons, cigarette à la bouche, faire le relevé du courrier. L'année 2003 commence tout juste. Au pied de la boîte aux lettres toute disloquée, parmi les cartes de voeux, gît une carte postale avec, au recto, une photographie de l'Opéra Garnier, au verso, quatre prénoms : 
Ephraïm
Emma
Noémie
Jacques
Aussi obscure et impénétrable soit-elle avec ces seuls prénoms comme repères, ceux des grands-parents, oncle et tante de Lélia, "La carte postale" a été rangée au fond d'un tiroir après avoir suscité quelques brefs échanges lors du repas familial. Une bonne dizaine d'années plus tard, alors que Anne BEREST est enceinte et doit se reposer pour sa fin de grossesse, elle prend le chemin de la maison familiale et demande à Lélia de lui raconter la vie de ses ancêtres. Là commence toute l'histoire... ou presque. Si Lélia a fait beaucoup de recherches pour remonter le fil de l'existence des Rabinovitch, "La carte postale", elle, reste une énigme. Quelques années plus tard, elle deviendra une obsession. 
 
L’écrivaine embrasse avec brio une multitude de registres littéraires, l’enquête, le roman historique, le récit de vie, l’essai…
 
Le talent de Anne BEREST, je l’avais découvert avec "Gabriële", un roman co-signé avec sa soeur, Claire, j'étais déjà tombée sous le charme.
 

Gabriële, née BUFFET, grandit au côté de femmes inspirantes, sa grand-mère, Laure de JUSSIEU, essayiste, sa tante, Alphonsine, peintre, formée avec Berthe MORISOT auprès de Charles CHAPLIN. En 1898, elle tente le concours d’entrée au Conservatoire national de musique de Paris. Elle échoue, mais, acharnée, elle sera la première femme à accéder à la classe composition de La Schola Cantorum. Elle part pour Berlin contre l’accord de ses parents. Là-bas, elle gagne sa vie pour payer ses cours après de Ferruccio BUSONI, auteur du manifeste « Esquisse d’une nouvelle esthétique de la musique », l’homme cultive le terreau déjà bien fertile chez Gabriële, il transmet à ses élèves l’envie de créer. Il dit lui-même « Qui est né pour créer devra préalablement accepter la grande responsabilité de se débarrasser de tout ce qu’il a appris. » Gabriële se délecte des plaisirs qu’offre Berlin, la capitale européenne porteuse de modernité. Elle y poursuit ses études de musique. Lors de l’un de ses séjours en famille, son frère, Jean, peintre, qui a élu domicile à Moret-sur-Loing dans les pas de l’impressionniste Alfred SISLEY, lui présente Francis PICABIA. Là commence une toute nouvelle histoire !

Ce roman c’est une histoire d’amour, d’abord, entre Gabriële et Francis PICABIA, une passion vertigineuse, de celles qui vous font tout abandonner sur le champ.

 

Anne BEREST était interviewée par l'équipe de VLEEL (Varions les éditions en live)

jeudi 28 octobre 2021

Retrouvez l’émission 😉

Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace, #FemmesDeLettresÀL'Honneur 😉

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2022-03-01T21:10:57+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Anaïs LLOBET

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Anaïs LLOBET

Comme chaque année, je décline #marsaufeminin et mets en lumière des écrivaines dont le talent m'a émerveillée.

Je voudrais commencer aujourd'hui avec une toute jeune femme dont je ne connaissais pas encore les qualités de la plume, une découverte récente, il s'agit de Anaïs LLOBET qui m'a transportée avec "Au café de la ville perdue" aux éditions de l'Observatoire, un coup de coeur, mon #Mardiconseil !

Une jeune journaliste française installée à une table du café Tis Khamenis Polis suscite bien des convoitises. Il y a Giorgos qui égrène ses souvenirs de Varosha, sa vie là-bas, son hôtel Seaside. Et puis, il y a Ariana, serveuse, qui vient passer ses pauses avec elle et lui raconte l’histoire de sa famille : son père Andreas, élevé par sa tante Eleni récemment décédée. Ses parents à lui se sont évaporés, sa mère, Aridné, était une chypriote turque. Elle serait partie avec un soldat. Lui, rongé par le chagrin, aurait pris la mer, sans jamais revenir. Ariana est habitée par cette filiation. Elle est aussi hantée par cette maison de Varosha dont l'adresse,14, ados Ilios, tournoie autour de son bras. Cette maison, c'est celle que ses grands-parents ont dû abandonner au moment du coup d’Etat de 1974. C’est là que la grande Histoire s’invite à la table des deux jeunes femmes pour ne plus la quitter.

Ce roman, c’est un roman dans un roman, un exercice littéraire parfaitement réussi.
 
Anaïs LLOBET joue avec les temporalités, deuxième prouesse. Elle arrive à conjuguer deux périodes au présent, celle de 1974 avec le coup d'Etat, et celle d'aujourd'hui. 
 
A travers les différentes générations, depuis celle de Ioannis et Aridné jusqu’à Ariana, il se passe une quarantaine d’années, quelques décennies qui ont nourri des relations de haine entre les peuples, des traumatismes qui sont transmis des parents aux enfants avec ce qu'ils ont de plus dramatiques. J'ai beaucoup aimé la référence au tatouage d'Ariana comme l'empreinte laissée par une maison dans laquelle elle n'a jamais vécu mais qui l'habite pourtant dans sa chair. Il y a cette adresse, il y a aussi ce figuier.
 
La chute est prodigieuse, bravo !
 
Vous connaissiez peut-être "Des hommes couleur de ciel" ? Je ne l'ai pas encore lu et m'en réjouis.
 
Cette publication est l'occasion d'un petit clin d'oeil à Moonpalaace, #FemmesDeLettresÀL'Honneur.

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2021-03-17T21:29:48+01:00

Mars au féminin, tapis rouge à Héloïse ESQUIE

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge à Héloïse ESQUIE

Dans les pas de Flo and books, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Héloïse ESQUIE.

Comme Sophie BASTIDE-FOLTZ, cette femme est traductrice, elle fait ce métier de l'ombre qui fait toute la différence quand un livre est publié dans une langue différente.

Héloïse ESQUIE a notamment traduit "L'empreinte" d'Alexandria MARZANO-LESNEVICH, lauréat du #grandprixdeslectriceselle 2019 dans la catégorie document.

Nous sommes aux États-Unis. En 1992, Ricky Langley, 19 ans, tue Jeremy Guillory âge de 6 ans. Par le passé, Ricky Langley avait été condamné à deux reprises pour agression sexuelle. Le petit Jeremy a-t-il été victime de ce type de faits avant sa mort ? Après ? C’est ce que la narratrice va tenter de trouver en déroulant le fil de l’enquête, de la vie de Ricky Langley aussi.

Le tableau est rapidement brossé mais ce livre est foisonnant. Sous la plume de l'écrivaine et la traductrice, deux histoires vraies s'entremêleront pour en faire une lecture choc.

Héloïse ESQUIE avait traduit également "Les apparences" de Gillian FLYNN, un bijou découvert il y a une bonne dizaine d'années maintenant mais qui m'a profondément marquée.

Héloïse ESQUIE mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur (initié par Moonpalaace) tout comme  Delia OWENS, Yoko OGAWA, Claire BEREST, Anne DE ROCHAS, Carine JOAQUIM, Alexandra KOSZELYK, Sandrine COLLETTE, Angélique VILLENEUVE, Louise MEY, Catherine ROLLAND, Carole ZALBERG, Marie CHARVET, Fatou DIOME, Adelaïde BON et Johanna KRAWCZYK.

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2021-03-16T19:03:41+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Sophie BASTIDE-FOLTZ

Publié par Tlivres
Mars au  féminin, tapis rouge pour Sophie BASTIDE-FOLTZ

Dans les pas de Flo and books, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Sophie BASTIDE-FOLTZ.

Petit pas de côté aujourd'hui avec ce portrait de femme. Il s'agit, en réalité, d'une traductrice, une femme qui fait ce métier de l'ombre à qui l'on doit tant.

Sophie BASTIDE-FOLTZ, je l'ai découverte avec "L'Âge de la lumière" de Whitney SCHARER aux éditions de l'Observatoire. Vous vous souvenez certainement de cette biographie de Lee MILLER, un roman éblouissant comme son personnage principal.

Lee MILLER, partie des Etats-Unis, arrive en France, à Paris. Elle y rencontre Man RAY, l’inventeur de la rayographie. A force de ténacité, elle réussit à se faire embaucher comme assistante, la voie royale pour se former. C’est là aussi qu’elle découvre l’amour. Au bras de Man RAY, elle rencontre les intellectuels et artistes du tout Paris, nous sommes dans les années folles, le groupe Dada brille dans les salons du Dôme, les surréalistes revisitent le monde. Entre le photographe et l’amant se sont toutefois insinuées de pernicieuses interactions, pour le meilleur comme pour le pire. Vivre aux côtés d’un artiste reconnu laissait peu de place à cette époque à une femme confinée dans l’ombre des tâches accessoires. Lee MILLER souhaitait être une artiste à part entière. Pour Man RAY, elle devint rapidement une rivale dans l’acte de créer.

Il faudra quelques années pour Lee MILLER pour affirmer ses propres choix, une rencontre avec Jean COCTEAU, et enfin décider de s’émanciper de cet amour dévorant. Lee MILLER deviendra reporter de guerre.

 

Cette biographie de Whitney SCHARER est un petit bijou.

C’est une manière tout à fait originale de s’acculturer à la discipline artistique de la photographie. J’ai adoré vivre dans la chambre noire avec Man RAY et Lee MILLER des moments de tension inouïe, aussi fugaces que vertigineux, à l’approche de ce qui pourrait être LE cliché des années 1930.

J’ai aussi et surtout beaucoup aimé découvrir la femme qu’était Lee MILLER, une enfant blessée, une femme en mal d’exister, une artiste en mal de reconnaissance, son apogée et sa descente aux enfers.

 

Sophie BASTIDE-FOLTZ mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur (initié par Moonpalaace) tout comme Delia OWENS, Yoko OGAWA, Claire BEREST, Anne DE ROCHAS, Carine JOAQUIM,

et puis Alexandra KOSZELYK, Sandrine COLLETTE, Angélique VILLENEUVE, Louise MEY, Catherine ROLLAND, Carole ZALBERG, Marie CHARVET, Fatou DIOME, Adelaïde BON et Johanna KRAWCZYK.

 

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2021-03-13T14:32:09+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Claire BEREST

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Claire BEREST

Dans les pas de Flo and books, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Claire BEREST.

Cette plume, je l'ai découverte avec "Rien n'est noir", un roman incandescent et jubilatoire qui relate une page de la vie de Frida KAHLO, celle de sa passion amoureuse pour Diego RIVERA, lauréat du #GrandPrixdesLectricesElle 2020.

« Rien n’est noir » est une très belle opportunité de prendre connaissance des toiles peintes par Frida KAHLO, personnellement j’ai un faible pour « La Colonne brisée » réalisée en 1944.

Avec « Rien n’est noir », vous plongez aussi au coeur de l’Histoire du Mexique et du streetart qui se distingue encore aujourd’hui. Vous visitez aussi le monde et côtoyez les hommes, capitalistes, en quête de montrer ô combien leur pouvoir est grand.

La narration est foisonnante, à l’image de la vie de l’artiste célébrée. Elle est poétique aussi.

Claire BEREST maintient un rythme ahurissant qui donne à cette lecture une vivacité et un dynamisme absolument remarquables. 

Ce roman existe en poche...

Et puis, il y a eu "Gabriële", un roman à quatre mains, le livre de Anne et Claire BEREST, deux soeurs, sur leur grand-mère qui n'est autre que Gabriële BUFFET, l'épouse de Francis PICABIA.

Là aussi, il y a une vertigineuse histoire d'amour. Gabriële est une femme EXTRAordinaire, de celles qui marquent leur vie avec l'empreinte de la liberté. Elle n'a pas vécu que de bons moments avec un mari artiste à l'ego surdimensionné, elle est même restée dans l'ombre de celui qu'elle adule. 

Sous la plume des soeurs BEREST, une expérience littéraire audacieuse mais parfaitement réussie, Gabriële devient un personnage de roman dont le lecteur découvre le parcours avec une véritable frénésie. La narration du tourbillon artistique est exaltée. "Gabriële" devient rapidement un page-turner, une épopée à vous couper le souffle, une biographie époustouflante.

 Ce roman existe aussi en poche 

J'ai lu deux romans de Claire BEREST, deux coups de coeur, des romans tout à fait EXTRAordinaires.

Claire BEREST mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur (initié par Moonpalaace) tout comme Anne DE ROCHASCarine JOAQUIM,

et puis Alexandra KOSZELYK, Sandrine COLLETTE, Angélique VILLENEUVE, Louise MEY, Catherine ROLLAND, Carole ZALBERG, Marie CHARVET, Fatou DIOME, Adelaïde BON et Johanna KRAWCZYK.

Mars au féminin, tapis rouge pour Claire BEREST

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2021-03-07T16:27:19+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Catherine ROLLAND

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Mars au féminin, tapis rouge pour Catherine ROLLAND

Dans les pas de Flo and books, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Catherine ROLLAND.

Sa plume, je l'ai découverte avec « Le cas singulier de Benjamin T. », un énorme coup de coeur. Rien que l'évoquer suffit à me faire frissonner.

Et puis, il y a un an, il y a eu « La Dormeuse », un roman d'une profonde intensité.

Je vous dis quelques mots de l'histoire :

Sofia Loison est en entretien d'embauche pour un poste d’aide-ménagère. La posture et les échanges avec son recruteur, Léo, l'interpellent. Sofia découvrira qu'il s'agit du neveu de Marie Montès et son mari, Tiago, vivant dans une maison troglodyte de Touraine, et chez qui l'aide-ménagère est censée intervenir. Sofia n'est pas au bout de ses surprises. Elle comprend très vite que bon nombre de personnes se sont déjà collées à la mission mais n'ont pas résisté à la forte personnalité de Marie. La voilà prévenue. Quant à la mission réelle, elle est un brin en décalage avec celle annoncée ! Parallèlement, une enfant disparaît lors d'un séjour familial à Pompéi, l'enfant de 6 ans a quitté la caravane. Elle sera retrouvée quelques années plus tard dans des conditions aussi mystérieuses que sa disparition. Devenue adulte, elle décide de partir en quête de souvenirs. Pompéi, il fut un temps où la cité n'était pas encore ensevelie. En août 79, les hommes et les femmes y vivaient sereinement. Ils ne savaient pas encore que leur temps était compté.

Vous avez, là, les petites graines savamment semées par une écrivaine à l'imagination débordante. Une nouvelle fois, elle m'a conquise. Le jeu des narrations est prodigieusement orchestré. Trois histoires s'entrecroisent à deux mille ans d'intervalle sans qu'à aucun moment vous ne perdiez pied, le tout dans une rythme frénétique. Je n'ai pas vu les 480 pages passer et encore, j'en redemande !  

Catherine ROLLAND a de l'énergie à revendre. Alors, quand elle ne travaille, elle écrit, et quand ce ne sont pas des romans, ce sont des chroniques, des nouvelles, bref, tout un tas de pépites qu'elle nous propose sur un site internet, rien de moins. N'hésitez pas à le visiter !

Complètement sous le charme de cette plume, j'attends maintenant avec impatience, j'ose le dire, son prochain roman annoncé au printemps. « Les inexistants » est un roman qui sortira chez BSN Press, une maison d’édition suisse spécialisée dans le roman noir et le polar, ça promet d'être haletant !

Catherine ROLLAND mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur (initié par Moonpalaace)

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Sandrine COLLETTE

Carole ZALBERG

Marie CHARVET

Angélique VILLENEUVE

Fatou DIOME

Adélaïde BON

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2021-03-06T19:26:18+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Sandrine COLLETTE

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Sandrine COLLETTE

Dans les pas de Flo and books, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Sandrine COLLETTE.

Il faut dire que je suis devenue une inconditionnelle de sa plume. Au fil des années, il y a eu :

 

Et toujours les Forêts

Juste après la vague

Six fourmis blanches

Un vent de cendres

et puis, tout récemment,

Ces orages-là

tous des romans noirs. L'écrivaine dit ne savoir faire que cela mais pourquoi lui reprocher alors qu'elle le fait si bien.

Si les premiers romans que j'avais lu de Sandrine COLLETTE étaient plutôt axés environnement et nature, dans Ces orages-là elle met sa focale sur une jeune femme :

Clémence travaille dans une boulangerie. Avec Flo, elle fabrique du pain. Le réveil sonne tôt le matin. Par tous les temps, elle enfourche son vélo et trouve refuge dans un lieu chaleureux où l’odeur du bon pain ferait craquer n’importe quel gourmand. La boulangerie, c’est le seul lieu dans lequel Clémence se sent exister et en sécurité. Sa toute nouvelle maison est petite et moche, à l’image de sa vie, en réalité. Elle est née quand ses parents avaient atteint la cinquantaine. Clémence se souviendra toujours d’une scène de ménage, une scène de violence à laquelle le couple ne résistera pas. Elle avait 11 ans à l’époque et elle, Clémence, n’a finalement pas mieux réussi dans le domaine. Elle vient de fuir le foyer conjugal après trois années de vie commune, trois années d’un martyr sans nom, trois années qui auront permis au prédateur de tisser lentement sa toile autour d’une proie, presque parfaite.

 

Vous l’aurez compris, Sandrine COLLETTE embrasse le champ des violences conjugales et nous propose une entrée en matière tout à fait effroyable. Imaginez, une scène de chasse, en forêt, en pleine nuit, avec une femme, pratiquement nue, invitée à se sauver, mais pour aller où ?

Si les premières pages du roman décrivant une femme traquée sont tout à fait saisissantes, ce qui suit l’est encore plus !

Ce n’est pas tant le chemin de la résilience que Sandrine COLLETTE s’attache à explorer mais plutôt la période de décompression juste après l’effroi, les jours suivant la fuite, dans les ombres de la paranoïa. S’il a fallu beaucoup de courage pour Clémence pour quitter son mari, un manipulateur, il lui en faudra encore beaucoup plus pour sortir la tête de l’eau et espérer échapper à son emprise. 

Avec « Ces orages-là », Sandrine COLLETTE explore les effets d’un stress post-traumatique sur le corps. L’expression « avoir la peur au ventre » n’a jamais été aussi bien illustrée qu’avec le personnage de Clémence. Il n’y a pas de place ici pour la raison, non, tout se joue ailleurs, au niveau du ventre, des tripes, quoi !

Le registre est différent mais la signature est bien là. L'autrice nous propose un roman saisissant, un thriller psychologique totalement addictif, un livre que vous ne lâcherez pas avant de l'avoir terminé !

Sandrine COLLETTE mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur (invitation de Moonpalaace)

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Carole ZALBERG

Marie CHARVET

Angélique VILLENEUVE

Fatou DIOME

Adélaïde BON

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2021-03-05T22:16:11+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Carole ZALBERG

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Carole ZALBERG

Dans les pas de Moonpalaace, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Carole ZALBERG.

J'ai découvert la plume de l'écrivaine avec "Où vivre".

Dans une narration chorale, Carole ZALBERG déplace en permanence le faisceau des projecteurs et offre un panel multiple de parcours de vie. Impossible de dresser le portrait du juif comme un être unique. Il est à l'image de la société, c'est-à-dire interculturel. Avec la convocation de trois générations, l'écrivaine guide le lecteur et lui apprend 


[...] à ne pas juger. P. 134

Chaque mot est choisi avec minutie, il sonne juste.

Carole ZALBERG nous donne rendez-vous en librairie avec son tout nouveau roman : "Tes ombres sur les talons". Je vous dis quelques mots de l'histoire :

Melissa est une jeune femme. Sa mère est cantinière, son père conducteur de bus. Elle s’aventure en terre inconnue avec ses études universitaires, elle cherche sa place dans un univers dont elle ne maîtrise pas les codes, elle s’évertue à apprendre. C’est dans ce contexte qu’une main lui est tendue. Mais, là, c’est l’engrenage, un cercle de militants qui des convictions et entendent bien les revendiquer. Rien ne serait plus grave s’il ne s’agissait de la mort d’un enfant de 18 mois, Medhi, dont les parents, migrants, cherchaient un abri et ont eu le malheur de croiser leur chemin. Le lendemain, c’est la prise de conscience. Melissa chavire, c’est le chaos. Survivra-t-elle à la culpabilité qui l’envahit ? Aura-t-elle une seconde chance ? Peut-elle encore croire en l’humanité ?

A l’image de ce que propose Gaëlle JOSSE dans ses romans, j’aime lire ceux de Carole ZALBERG pour sa manière d’explorer les tréfonds de l’âme humaine et proposer des alternatives à la déchéance, leur foi en l’humain et sa capacité de rebond. Il y a quelque chose qui relève de l’instinct de survie, une force presque animale à sauver sa peau. S’il ne s’agit pas d’effacer la faute, il s’agit plutôt de vivre avec.
 
La plume est sensible, le propos lent mais rythmé. Carole ZALBERG confirme la puissance des mots et l’intensité du discours. Elle nous livre un roman dérangeant, tout à fait fascinant. J’ai lu en apnée totale.

Carole ZALBERG mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur 

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Marie CHARVET

Angélique VILLENEUVE

Fatou DIOME

Adélaïde BON

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2021-03-04T13:05:08+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHARVET

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Marie CHARVET

Dans les pas de Moonpalaace, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Marie CHARVET, autrice d'un premier roman qui fait la place belle à la musique : "L'âme du violon" chez GrassetAllez, en piste !

Nous sommes en 1600, en Italie du Nord, à Brescia, Giuseppe travaille chez son maître luthier, Giovanni Maggini. La notoriété des artisans d'art est telle qu'ils réalisent régulièrement des travaux pour le comte de Cagliostro. La dernière commande porte sur un violon d'exception avec lequel la fille du comte jouera lors de la prochaine réception. La musique, c'est aussi la passion de Lazlo, un jeune tzigane de Nogent-sur-Marne. Nous sommes dans les années 1930, le garçon est élevé par son oncle Nathanaël. Il a pris son neveu sous son aile, sa mère a été exclue de la communauté par avoir flirté avec un gadgo, un père que l'enfant n'a jamais vu. C'est certain, il est différent des autres, il n'a pas le commerce dans la peau, mais la musique, oui, un véritable don. La différence, c'est aussi à cela qu'est confrontée Lucie qui occupe une chambre de bonne dans le quartier des Batignolles à Paris. Depuis toute petite, elle s'est distinguée de sa soeur, Iris, bien comme il faut. Lucie, elle, a besoin de liberté, de sortir du cadre. Quand elle a fait le choix d'apprendre les Beaux-Arts, c'était la goutte d'eau dans un vase déjà bien rempli, ses parents ont coupé les ponts. De sa famille, elle ne voit plus que sa grand-mère, Marguerite. Elle habite Lyon, elle a plus de quatre-vingt-dix ans aujourd'hui mais elle fut la première femme française à exercer le métier de musicienne. L'art, elle connaît. Grand-mère et petite-fille entretiennent une relation de complicité extraordinaire. Quant à Charles, il partage sa vie entre Paris et New-York. Elève surdoué, il s'est orienté vers Polytechnique. Chef d'entreprise, il investit et se prépare à l'entrée en bourse de sa société. Dans sa vie, il avait tout ou presque. C'est à 20 ans qu'il s'est retrouvé un peu par hasard à entrer dans l'église de Saint-Eustache de Paris au moment d'un concert, il s'est découvert une passion pour la musique. Perfectionniste, il s'est constitué une culture hors pair sur le sujet et découvre un nouveau terrain de jeu, financier.

Dans "L'âme du violon", vous l'aurez compris, Marie CHARVET nous brosse une galerie de portraits, des hommes, des femmes, tous passionnés par la musique. L'écrivaine nous fait voyager à travers les siècles, depuis la création d'instruments rares largement convoités encore aujourd'hui pour la qualité du son qu'ils continuent de produire. J'ai été émerveillée par les descriptions de l'atelier de Giuseppe, le travail artisanal, l'amour du matériau, noble, le bois. 

"L'âme du violon", disponible en poche chez J'ai lu

 

est d'une construction implacable.

Au rythme des premières notes, vous ferez vos premiers pas sur la piste de danse, prendrez vos repères au bras de l'écrivaine et vous laisserez bientôt transporter par le charme de la plume. Vous en sortirez enivré.e.

Marie CHARVET mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur 

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Angélique VILLENEUVE

Fatou DIOME

Adélaïde BON

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2021-03-03T22:01:06+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Angélique VILLENEUVE

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Angélique VILLENEUVE

Dans les pas de Moonpalaace, et pour cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge à Angélique VILLENEUVE, une autrice dont j'ai découvert la plume avec 

"Maria"

et plus récemment avec

"La belle lumière"

Le premier roman m'avait profondément touchée et interpellée sur la notion du genre grâce à un scénario tout à fait remarquable.

De "La belle lumière", je suis sortie « illuminée » par la beauté des mots. Tout commence avec une scène saisissante. 

Nous sommes en 1886, aux Etats-Unis, à Tuscumbia, dans les bois. Kate KELLER, la mère, est toute attentionnée à l’itinéraire de sa fille, Helen, que l’on soupçonne... différente. Elle est en réalité aveugle, sourde et muette.

 

Kate a épousé un homme, Arthur, à la tête d’un journal, âgé de 20 ans de plus qu’elle. L’enfant naît 2 ans après leur mariage. Tout se passe « normalement » (si normalité il y a), jusqu’à ses 19 mois. Là, elle est prise de fortes fièvres. Sa mort est annoncée. Le bébé survit pourtant mais avec des séquelles profondes. Si les apprentissages de la vie quotidienne de l’enfant sont difficiles, il est un champ dans lequel Helen évolue en s’affranchissant de toute forme de handicap, c’est celui des fleurs, des roses très précisément. A sa naissance, un premier rosier, « Pâquerette », créé par une roseraie lyonnaise, avait été offert à Kate, celui-là ne supportera pas les différences de températures entre la France et les Etats-Unis mais il sera le point de départ d’une collection tout à fait exceptionnelle au sein de laquelle Helen « s’épanouira comme une fleur » ! Mère et fille évoluent dans une famille élargie. Il y a la soeur d’Arthur, il y a deux fils d’un premier mariage, il y a une nièce orpheline et, pour les servir, des hommes et des femmes, noirs. Virginia s’occupe de la maison, Yates du jardin, Hilliott des chevaux. C’est dans cet environnement interculturel que Kate va mener son plus grand combat, celui de l’éducation de sa fille par la voie d’un apprentissage « adapté », mais là commence une toute nouvelle histoire.

 

La plume est éminemment poétique.

 

Angélique VILLENEUVE mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur 

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Fatou DIOME

Adélaïde BON

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2021-03-02T18:45:00+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Fatou DIOME

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Fatou DIOME

Dans les pas de Moonpalaace, et pour commencer cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge pour Fatou DIOME.

Son tout dernier roman  : « Les veilleurs de Sangomar », publié chez Albin Michel, disponible chez Le Livre de poche, un très beau livre qui honore la mémoire des disparus du naufrage du 26 septembre 2002 au large de Dakar. Le Joola accueillait ce jour-là environ 2 000 passagers, soit un peu plus de 4 fois le nombre prévu. C’est un roman sur le deuil et l’incantation des morts, c’est aussi une magnifique preuve d’amour d’une femme à son défunt mari.

Je vous en livre les premières lignes :


Gospel ou fado ? Seigneur, quel chant ramène les morts ? Le coeur de Coumba ne murmurait plus que lamento. Mais à quoi bon réveiller le maestro Bach ? Même son violoncelle ne saurait tout dire du manque ! Alors, silence. Surtout pas d'oratorio, trêve de prières ! Combien de maréees faut-il à Neptune pour rendre ceux qu'il retient loin des leurs ? Les bras de Coumba réclamaient Bouba.

Avec « Les veilleurs de Sangomar », j’ai découvert la plume de Fatou DIOME, éminemment romanesque, délicate, tout en pudeur, qui par la voie du conte trouve un très beau terrain de jeu philosophique. 

Fatou DIOME était hier l'invitée d'Augustin TRAPENARD dans Boomerang sur France Inter, l'occasion de nous parler de la sortie demain d'un recueil de nouvelles : « De quoi aimer vivre » et de tout un tas d'autres choses, un moment d'une rare beauté.

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2021-03-01T08:21:10+01:00

Mars au féminin, tapis rouge pour Adelaïde BON

Publié par Tlivres
Mars au féminin, tapis rouge pour Adelaïde BON

Dans les pas de Moonpalaace, et pour commencer cette édition 2021 du mois de #marsaufeminin, j'ai choisi de dérouler le tapis rouge pour Adelaïde BON.

Cette jeune femme a écrit "La petite fille sur la banquise" aux Éditions Grasset, disponible aujourd'hui chez Le Livre de poche.

 

L'autrice nous propose, le temps d’une lecture, de côtoyer l’indicible. Dans ce livre, il n’y a pas de place pour la fiction, l’imagination, nous ne sommes pas dans un roman, non, nous entrons de plein fouet dans l’intimité de l’écrivaine qui, à l’âge de 9 ans, a rencontré un homme dans l’escalier. Ce jour-là, la petite fille, qu’elle était, est morte. Une nouvelle vie a, depuis « l’événement », commencé. Retrouvée murée dans un silence par ses parents, une plainte contre X est déposée le lendemain. Dès lors, Adelaïde BON n’a fait que lutter, contre son corps d’abord, envahi de méduses, contre ses crises d’angoisse, de boulimie, de profonde tristesse et toujours, cette mémoire qui n'en fait qu'à sa tête. A coup de thérapies en tous genres, de recherches et de mobilisation, Adelaïde BON apprend à nommer les faits, une première clé pour ouvrir le coffre-fort de sa précédente vie, elle a été victime d'un viol. Le mot est lâché, dès lors, elle accède à la connaissance des modalités de fonctionnement du cerveau et en comprend la mécanique, un premier pas sur le chemin de la résilience. La deuxième clé, c’est la voie de la justice. 23 années se sont écoulées entre les faits et ce premier appel téléphonique des services de police lui annonçant avoir découvert un suspect. Giovanni Costa est impliqué dans 72 affaires, viols ou tentatives de viol sur enfants. Les jours passés devant la Cour d’Assise ont été profondément douloureux mais le jugement a été rendu. Adélaïde BON a retrouvé le goût de la vie.

Toute son enfance, sa jeunesse, son adolescence, sont marquées de l’empreinte laissée par "l’événement". J’ai été bouleversée par son parcours et tellement impressionnée par sa ténacité, son courage, sa force de caractère.
 
Alors qu’il aurait été si facile, lorsqu’elle était suspendue au-dessus du vide au 7ème étage d’un immeuble parisien, de faire ce petit geste de trop, alors qu’elle accumulait les opérations destinées à réparer sa mâchoire impactée par un accident de mobylette, alors qu’elle était à cette époque traversée par des pensées suicidaires, qu’est-ce qui a fait qu’Adelaïde BON a continué à se battre ?
 
Avec le recul de la lecture, chacun pourra en déduire que son combat en valait furieusement la peine, mais quel calvaire, quel chemin de croix !
 
Adelaïde BON parsème son récit de toutes ces petites choses qui sont loin d’être des détails, des rencontres, des relations d’amitié, d’amour, qui lui ont permis de tenir le coup.
 
Le théâtre s’est fait une place dans sa vie, il lui a offert des parenthèses, des bouffées d’air.

Elle rend hommage à tous ces professionnels aussi qu’elle a croisé sur son chemin, avec des moments d’espoir et des périodes de grand désarroi, l’impression de devoir toujours tout recommencer à zéro, tout réexpliquer, pleurer, submergée par les émotions et envahie par ces périodes blanches. Elle n’oublie pas sa famille. 

Mais ce récit, je vous le conseille aussi parce qu’il est militant, c’est un véritable plaidoyer contre un fléau de notre société et en faveur d’une prise de conscience du grand public et d’une évolution des politiques publiques.

Avouons que l'écrivaine, Adélaïde BON, mérite bien son hashtag #femmesdelettresalhonneur, non ?

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2020-04-02T18:32:18+02:00

Mars au féminin, clap de fin !

Publié par Tlivres
Mars au féminin, clap de fin !

Dans le sillon de Moonpalaace et Floandbooks, j'ai décliné l'opération #marsauféminin avec une trentaine de femmes qui m'éblouissent par leur talent.

Certaines sont malheureusement décédées aujorud'hui et leur voix me manque terriblement aujourd'hui, d'autres brillent de mille feux, en littérature et dans des disciplines artistiques, je les admire.

Retrouvez tous ces portraits hauts en couleur : 

Simone VEIL

Anne-Marie GARAT

Valérie TONG CUONG

Frédérique DEGHELT

Maylis de KERANGAL
 

Wangari MAATHAI

Véronique OVALDE

Diane de LA ROQUE

Valentine GOBY

Pénélope BAGIEU

Alice FERNEY

Lenka HORNAKOVA CIVADE

Cécile LADJALI

Jeanne BENAMEUR

Michèle LESBRE

Gaëlle JOSSE

Anne PLANTAGENET

Nancy HUSTON

Corinne ROYER

Caroline LAURENT

Françoise HERITIER

Niki de SAINT-PHALLE

Laurence TARDIEU

Chloé CRUCHAUDET

Diane DUCRET

Benoîte GROULT

Claudie GALLAY

Aude LE CORFF

Delphine BERTHOLON

Leila SLIMANI

 

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2020-04-01T16:21:23+02:00

Mars au féminin, le clap de fin !

Publié par Tlivres
Mars au féminin, le clap de fin !

Dans le sillon de Moonpalaace et Floandbooks, j'ai décliné l'opération #marsauféminin avec une trentaine de femmes qui m'éblouissent par leur talent.

Certaines sont malheureusement décédées, leurs mots et leur voix me manquent terriblement aujourd'hui. D'autres brillent de mille feux, en littérature et dans des disciplines artistiques, je les admire.

Retrouvez tous ces portraits hauts en couleur : 

Simone VEIL

Anne-Marie GARAT

Valérie TONG CUONG

Frédérique DEGHELT

Maylis de KERANGAL

Wangari MAATHAI

Véronique OVALDE

Diane de LA ROQUE

Valentine GOBY

Pénélope BAGIEU

Alice FERNEY

Lenka HORNAKOVA CIVADE

Cécile LADJALI

Jeanne BENAMEUR

Michèle LESBRE

Gaëlle JOSSE

Anne PLANTAGENET

Nancy HUSTON

Corinne ROYER

Caroline LAURENT

Françoise HERITIER

Niki de SAINT-PHALLE

Laurence TARDIEU

Chloé CRUCHAUDET

Diane DUCRET

Benoîte GROULT

Claudie GALLAY

Aude LE CORFF

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