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2022-03-25T07:00:00+01:00

Les inexistants de Catherine ROLLAND

Publié par Tlivres
Les inexistants de Catherine ROLLAND

BSN Presse

Il y a des rendez-vous dans l’année avec des plumes que l’on affectionne tout particulièrement, assurément, celle de Catherine ROLLAND fait partie de ceux-là.

Imaginez, après

« Le cas singulier de Benjamin T. », énorme coup de coeur,

« La Dormeuse », un roman inoubliable,

« Emma Paddington, Le manoir de Dark Road end », un roman fantastique pour jeunes adultes très réussi,

l'autrice investit le roman noir avec "Les inexistants".

Camille est serveuse de nuit au Péché Gourmand, un restaurant installé situé entre une station service et une zone industrielle. Elle a laissé chez Germaine, sa voisine, son fils Micky, handicapé qu’elle élève seule. Sa patronne, Sandrine, n’est pas rassurée. Un tueur en série rode dans les environs. Mais Camille reste sereine. Noam, le vigile, veillera sur elle, à moins que… des événements ne se produisent !

Dès les premières lignes, Catherine ROLLAND installe le suspens d’un environnement glauque, menaçant. Elle ne va faire qu’une bouchée de la nuit à venir, s’en délecter, pour mieux vous poignarder.

Que de frustration dans l’écriture de la chronique d’un polar. Impossible bien sûr de vous dévoiler l’intrigue, sous peine de rompre le charme d’une nuit laissée sans sommeil !

Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que les personnages sont travaillés avec minutie. Catherine ROLLAND excelle dans l’exploration psychologique d’hommes et de femmes hautement mystérieux avec qui elle va jouer à l'envi. L'écrivaine est une marionnettiste, c'est elle qui tient les ficelles !


Ses mâchoires se crispaient, ses yeux rétrécissaient, et je sentais son âme coller à la mienne. Le plus souvent, c’était par l’oreille qu’il cherchait à atteindre mon cerveau et les secrets qui y dormaient, et alors je percevais, minuscule, le fourmillement à l’intérieur du conduit au moment où il s’y glissait. P. 203

Et puis, je vous l’ai dit, il y a l’atmosphère que l’autrice décrit avec minutie. Son écriture éminemment descriptive en devient cinématographique. Nul doute que le 7ème art ferait de ce livre un excellent film.

Il y a encore le rythme. A l’image de Sandrine COLLETTE, Catherine ROLLAND vous sort la tête de l’eau, vous laisse respirer quelques instants, et vous appuie sur les épaules pour descendre encore plus profond. Ce roman est haletant. Une fois ouvert, impossible de le lâcher.

Ce pari est une nouvelle fois réussi. Je crois, en réalité, que Catherine ROLLAND transcende les genres de la littérature. Alice FERNEY disait qu’un écrivain peut écrire sur tout. Peut-être. Mais l’exercice d’écriture, lui, est différent. Tous ne réussissent pas à jouer avec les codes, elle, si.

Une nouvelle fois, bravo ! Comment dire ? J’attends déjà le prochain !!!

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